L’amiante : un polluant omniprésent à l’origine de nombreux dispositifs de prévention

RAAT, RAAD, repérage amiante et HAP des enrobes routiers, mesures d’air amiante, constat visuel : les investigations préventives générées dans le secteur du bâtiment pour détecter toute présence potentielle de fibres d’amiante ne manquent pas et toutes sont opérées à de multiples occasions lors de différents projets et situations bien particulières.

En effet, la réglementation relative au risque d’exposition à l’amiante a fait naître tout un panel d’expertises bien distinctes, à l’image des méthodologies mises en œuvre pour chacune d’entre elles, et que l’on peut résumer de la façon suivante :

• Le RAAT : soit un repérage amiante avant travaux, qui comme son nom l’indique, consiste à accomplir une recherche approfondie du polluant, à base de sondages destructifs, de prélèvements et d’analyses, avant tout chantier de travaux au sein d’un bâtiment, lorsque le permis de construire de celui-ci date d’avant juillet 1997. Cette expertise permet entre autres de cartographier la présence effective d’amiante, procédé pertinent en matière de prévention et de mesurer en outre la concentration du polluant présent, donnée importante pour estimer à sa juste valeur le risque d’exposition au polluant et sa dangerosité au regard de la santé de tous les intervenants du chantier, dont principalement les travailleurs, comme vis-à-vis de l’environnement.
• Le RAAD : désigne le repérage amiante avant démolition, expertise qui rejoint la précédente et qui doit être réalisée lors de toute déconstruction d’un bâti susceptible de comporter des MPCA, donc disposant d’un permis de construire antérieur au 1er juillet 1997. Par la nature même de l’intervention destructive prévue, le repérage amiante avant démolition requiert une certification amiante avec mention de la part du technicien qui l’opère, ainsi qu’une connaissance pointue des matériaux et produits comportant de l’amiante de la liste C.
• Le repérage amiante et HAP des enrobés routiers : est une intervention qui doit être opérée avant tout chantier de travaux sur des voiries, ouvrages bitumineux qui sont susceptibles de comporter aussi bien de l’amiante que des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), soit deux familles d’agents toxiques hautement cancérogènes qu’il est indispensable d’identifier et quantifier au préalable.
• Les mesures d’air amiante : ou mesures d’empoussièrement ont pour objectif de détecter toute présence critique de fibres d’amiante dans l’air, afin d’éviter d’exposer les travailleurs, comme les futurs occupants d’un bâtiment qui a fait l’objet de travaux à tout risque d’inhalation d’une forte concentration de ce polluant.Les mesures d’air amiante sont pratiquées pour confirmer ou infirmer une présence dangereuse d’amiante à l’état volatile et ce, en cas de suspicion, à l’occasion d’un état d’amiante ou d’un repérage, mais aussi lors d’interventions sur des MPCA dans le cadre de mesures individuelles sur opérateurs ou de mesures environnementales.Les mesures d’air amiante sont aussi mises en œuvre pour contrôler la teneur en fibres d’amiante dans l’atmosphère après des travaux de désamiantage, avant et après le retrait de tout confinement.
• Le constat visuel : est une expertise qu’il faut entreprendre suite à des travaux de désamiantage pour contrôler la conformité de leur réalisation, et qui est opérée après le nettoyage minutieux des locaux, avant et après le retrait de tout confinement. Réalisés par des techniciens expérimentés et assurés, disposant d’une certification amiante avec mention comme d’une attestation de compétences en matière de prévention des risques liés à l’amiante sous-section 4, les contrôles exigés pour maîtriser toute présence d’amiante sont des expertises souvent pratiquées à l’échelle nationale, en raison notamment de l’ancienneté de la majorité des bâtiments présents au sein de notre territoire, dont la datation des permis de construire est antérieure au mois de juillet 1997.