Pollution des sols : l’État renforce les diagnostics dans les établissements accueillant des enfants

Le ministère de la Transition écologique engage une nouvelle étape dans la prévention des risques liés à la pollution des sols. Une instruction récente impose en effet aux collectivités de réaliser des diagnostics environnementaux dans les établissements recevant des enfants. Cette mesure concerna ainsi les écoles, les crèches ou les centres périscolaires, situés sur ou à proximité d’anciens sites industriels. L’objectif est clair. Il s’agit de mieux protéger les plus jeunes face aux polluants persistants encore présents dans certaines zones urbanisées.

Identifier, mesurer et prévenir les risques

Cette démarche repose sur une cartographie précise des lieux susceptibles d’être exposés. Les communes devront donc recouper les informations issues des registres d’activités industrielles. Mais aussi des archives d’urbanisme et des données cadastrales. Ceci afin de repérer les sites à investiguer. Les diagnostics réalisés permettront alors d’évaluer la présence éventuelle de substances toxiques dans les sols ou dans l’air intérieur. Puis de définir les actions à mettre en œuvre : confinement, travaux de dépollution ou suivi régulier des niveaux de contamination.

Un dispositif national appuyé par le BRGM

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) pilotera, quant à lui, la phase technique. Il accompagnera également les collectivités dans la mise en œuvre des diagnostics. Un financement issu du Fonds vert viendra enfin soutenir les communes les plus exposées afin de garantir la bonne application de la mesure. Les premières opérations devront être lancées avant le 31 décembre 2025, dans le cadre d’un suivi national coordonné par les services de l’État.

Une priorité de santé publique

En intégrant ces diagnostics dans la gestion du patrimoine public, le gouvernement fait de la qualité environnementale des bâtiments un levier de protection sanitaire. Cette approche préventive illustre la volonté de bâtir des espaces éducatifs plus sûrs et durables, dans lesquels la santé des enfants prime sur toute autre considération.